Voir l'état des eaux et son évolution - rivières et aquifères

À partir des données brutes mises à la disposition du public, des citoyens élaborent et partagent une information indépendante sur l'état de l'environnement

ACCUEIL
VOIR L'ETAT DES EAUX
COIN CALCUL
AGIR POUR L'EAU
LES SOUTIENS
Contact
Qualité générale
Micropolluants chimiques
Quantité
Vie aquatique
Les cartes interactives

L'eau, toujours source de vie ? L'état réel des eaux et des données sur l'eau


Un document indépendant réalisé avec le soutien du WWF-France sur l'état réel des milieux aquatiques continentaux (eaux et sédiments des rivières, eaux souterraines) et sur la problématique de la surveillance et de l'évaluation de l'état des eaux considérées avant tout ici comme espace et source de vie.

Ce document de 50 pages synthétise l'ensemble des articles du site citoyen Eau-Evolution élaborés à partir des données brutes publiques de 1971 à 2007, première année de la surveillance de la directive cadre européenne sur l'eau (DCE).

Il porte un intérêt tout particulier sur la pollution chimique et sur les aspects globaux et cumulés des dégradations.

Téléchargez la synthèse complète :

L'EAU, TOUJOURS SOURCE DE VIE ? L'état réel des eaux et des données sur l'eau (8 Mo)

Téléchargez la synthèse en deux parties :

L'EAU, TOUJOURS SOURCE DE VIE ? L'état réel des eaux et des données sur l'eau - Partie I (4 Mo)

L'EAU, TOUJOURS SOURCE DE VIE ? L'état réel des eaux et des données sur l'eau - Partie II (4 Mo)



Création : 2 février 2011
Dernière actualisation :

Commentaires (fermés depuis mars 2014)

Cyrille WWF, le 2011-03-01 09:21:52

A la lecture de cette synthèse, on se demande si l’eau est pour la France une ressource patrimoniale, et si elle est gérée comme telle ? Pour les français, il ressort de différents sondages, que l’eau est la thématique environnementale la plus importante, cela n'est certainement pas vrai pour ceux qui nous dirigent ou administrent sa gestion ! Tout est semble-t-il accompli pour occulter la situation, qui à la lecture de ce rapport est peu réjouissante et enviable (à la belle école française de l’eau, il est vrai que pour donner des leçons on est champion, pour le reste, circulez il n’y a rien à voir, dormez tranquille braves gens, on s’occupe de tout et on ne souhaite surtout pas vous donner les bonnes informations….).
Comment s’étonner à la lecture de cette synthèse, que la biodiversité inféodée aux milieux aquatiques ne puisse pas être impactée par toutes sortes de pressions anthropiques, à différents niveaux : hydromorphologie, continuité écologique, nutriments/contaminants physico-chimiques, phytoplancton et zooplancton, algues et végétaux aquatiques, faune benthique, batraciens, reptiles, poissons, et prédateurs (homme, mammifères aquatiques, et oiseaux aquatiques). L’eau est le réceptacle et le miroir de nos pratiques les plus diverses, on aura beau lancer de beaux programmes de restauration sur les espèces les plus diverses, si en parallèle les pressions sur l’eau qu'elles soient qualitatives (pressions toxiques) ou quantitatives continuent encore et encore…. Ce n’est pas grave, l’essentiel c’est de faire tourner le business ! Si quelques espèces disparaissent, si notre environnement quotidien est dégradé, que l’on se réjouisse, on a quelques hauts lieux préservés où il faut payer soit le parking soit l’accès, on a les parc zoologiques où l’on pourra amener nos enfants les jours de congés….

Avec cette synthèse, on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas…. Merci à l’expert qui a écrit cette synthèse, certes difficile à lire, mais ô combien importante compte tenu de la faiblesse qualitative des nombreux rapports officiels qui se suivent et se ressemblent, tous plus indigents les uns que les autres ! On prend les français pour des benêts, et on fait en sorte qu’ils le restent, afin de préserver encore quelques temps certains modèles économiques passéistes très impactant pour nos ressources hydriques et les espèces qui en dépendent….

A la lecture de ce rapport il est urgent de réformer la gouvernance de l’eau, de créer une structure indépendante en charge des données environnementales, chargée de produire des rapports qualitatifs dignes d’un pays comme la France, afin d’engager les politiques de réforme qui s’imposent ! Quel crédits accorder aux politiques de l’eau actuelles, et plus largement environnementales ou économiques, si les éléments de bases (données brutes, données traitées, rapports/synthèses) nécessaires à la prise de décision ne traduisent pas la réalité ? Autrement dit comment prononcer le bon diagnostic et proposer le bon traitement si la prise de température est mauvaise ?

Webmaster, le 2011-10-26 07:52:19

Pour évoquer le non-statut des lanceurs d'alerte, le devoir de réserve contraire à la charte de l'environnement pour les agents du service public qui travaillent à la protection de l'environnement, et l'obligation aberrante au XXIe siècle d'utiliser des pseudos pour dénoncer de choses inacceptables, je me permets de citer ces quelques commentaires éloquents déposés sur d'autres sites et qui s'ajoutent à ceux déposés sur Eau Evolution :

De "Eau 97" le 20 octobre 2011 dans "Qualité de l'eau : le WWF France dénonce une surveillance biaisée" (http://www.actu-environnement.com/ae/news/directive-cadre-eau-polluant-controle-13848.php4) :
"Je suis entièrement d'accord avec cette constatation. Ayant travaillé en DDAF par le passé, je peux dire facilement que les analyses d'eau effectuées ne sont pas suffisantes pour déterminer efficacement la qualité des eaux superficielles et souterraines en France: trop peu d'analyses, analyses irrégulières dans le temps, trop peu de substances toxiques prises en compte...Ceci s'explique par des moyens financiers trop faibles injectés dans la surveillance des cours d'eau, le manque de volonté des politiques, tout simplement la peur de la polémique des dirigeants, le soutient sans limite des lobbies pollueurs (qui créé de l'emploi soi-disant) et le je m'en foutisme de nombre de titulaires et cadres qui ne pensent avant tout qu'à leur carrière et leur avancement personnel. eh oui, Triste France... Mais, ce n'est pas nouveau...
Enfin, bonne journée"

De "nefesis" le 2 aout 2011 dans "L’état réel des eaux : un dossier et un site citoyen accablants" (http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/l-etat-reel-des-eaux-un-dossier-et-98374)
"Bravo
que de plaisir à voir un site citoyen sur la qualité des eaux souterraines et de surface de la France métropolitaine, recoupant des données ’publiques’....
Un simple mot pour ajouter qu’étant professionnel de l’environnement depuis des années, je me suis rendu compte de l’état environnemental de ce milieu sur le terrain et en bureau d’études, déplorable !
Je n’ai jamais rencontré la Police de l’environnement sur le terrain, encore moins des représentants de l’état pour y faire des prélèvements ; voulant aller plus loin et regardant d’un peu plus près les postes de technicien de l’environnement offerts dans le secteur public, je me suis rendu compte que depuis plus d’un an, si ce n’est pas deux, le concours pour devenir technicien de l’environnement (fonction publique d’état) reste à programmer ! Là ou il faudrait clairement des moyens humains et techniques (de pointe), eh bien on ne recrute pas ou plus du tout
longue vie à EAU EVOLUTION !"

De "THEO" le 27 juillet 2011 dans "Qualité de l’eau (3) Nage en eaux troubles" (http://www.eauxglacees.com/Qualite-de-l-eau-3-Nage-en-eaux)
"Bonjour,
Fort bonne analyse très bien documentée. Quelques remarques :
Acte 5 : l’Ifen fonctionne depuis fin 1992 et acquière la confiance des acteurs en publiant des documents de bonne tenue. La majorité du personnel est constituée d’environnementalistes. Le directeur nommé en 1994 par Barnier est un administrateur de l’Insee qui, pragmatiquement, va faire confiance aux agents déjà recrutés. Il oriente cependant l’Ifen vers un rôle de service statistique ministériel (SSM) plus prononcé. Il recrute des statisticiens peu familiers avec les caractéristiques scientifiques de l’information sur l’environnement. En 2000, Voynet propulse en effet son conseiller politique Jacques Le Seigneur à la tête de l’établissement ce qui occasionne un raidissement sensible de l’Insee qui perd un établissement qui lui revient de "droit" puisque c’est un SSM. Le nouveau directeur s’inscrit dans la continuité de la démarche engagée en 1992, mais parce que c’est un journaliste et que c’est un politique de gauche, Bachelot qui vient d’arriver, veut sa peau en supposant qu’il va utiliser l’Ifen pour critiquer l’action de son ministère ! Il est viré en 2003 pour laisser la place à un apparatchik de l’Insee (qui dirige aujourd’hui le SOeS ) qui va virer progressivement tous les agents trop "motivés" ou mobilisés" sur les enjeux environnementaux.
Acte 23 Puisque le SOES et l’Ifen ne font plus qu’un (même s’il reste des agents à Orléans) et que ce petit monde est sous la tutelle quasi directe du cabinet du ministre, l’information est utilisée à des fins de communication par Borloo. On voit le résultat aujourd’hui en termes de fiabilité. Je ne connais plus grand monde qui utilise les données du SOES, y compris les gens des autres directions du ministère qui s’étonnent (en privé) soit du caractère insignifiant des informations, soit des erreurs qui s’y trouvent !"

ATPV, le 2011-12-15 09:42:56

Bonjour, La qualité de l'eau n'est que le résultat de la qualité de l'environnement qu'elle traverse sur son long et périlleux parcours!... Tout comme l'air, l'eau doit redevenir une cause locale, puis départementale, enfin nationale et mondiale!...
Car chaque citoyen doit se sentir concerner par sa consommation d’eau et son utilisation quotidienne !...
Si l'on veut tout changer, il faut retrouver un aménagement du territoire cohérent où la plante est l’élément moteur de la filtration et de l’épuration de ces 2 éléments (eau + air) !...
Il faut retrouver et recréer des interactions sols-plantes et des milieux équilibrés pour que l’eau chemine lentement depuis les zones humides et pluvieuses vers les zones de plaines et urbaines !...
Tout comme la biodiversité, il faut créer des corridors naturels pour l’eau !...

Acteur de terrain depuis 20 ans !...
ATPV Concept végétale…
Voir site et blog… (Taper ATPV)

ATPV, le 2011-12-15 09:49:34

ETES VOUS un acteur utile ou un consommateur stupide?... Il ne faut pas RECUPERER et STOCKER l’eau de pluie ! A un moment, où l’on parle de développement durable, d’économies d’eaux, de stopper l’emploi des produits chimiques, de trier et de recycler…
A une période, où l’on admet d’un possible réchauffement climatique…
Aux consommateurs et aux citoyens « du monde civilisé » qui se veulent être de brillants participants du monde de demain !
A tous ceux et toutes celles qui se disent respectueux, proches de la nature, avec des comportements éthiques, des donneurs de leçons…
COMMENT PERSONNE ! Ne réagit à ce business organisé de la récupération de l’eau !... et approuvé par les organismes environnementaux ! BRAVO !...
Parce comme l’air, l’eau appartient à tout le monde !

Parce qu’en récupérant l’eau de pluie, l’utilisateur ne cherchera jamais à ECONOMISER l’eau !
De plus, comme c’est une solution « simple » et « facile » l’utilisateur ne recherchera pas les solutions simples pour réduire sa consommation d’eau!...

Parce qu’en stockant l’eau ! Même 1 à 3 M3, vous détournez le cycle de l’eau !...
L’eau qui tombe, même forte en certaines période… est toujours bénéfique, soit pour les réserves de montagne ou de plaines qui alimentent les « zones de surface « , soit pour les estuaires et bassins de stockage et de brassage des eaux douces… vers les mers et océans !
Parce que l’eau qui tombe ‘du ciel » doit IMPERATIVEMENT RETOURNER au milieu naturel ! La nature et les milieux sont équipés pour « gérer » ces excès…
Parce qu’en stockant l’eau ! Même 1 à 3 M3 individuellement vous participez collectivement en répétant ce geste au DETOURNEMENT du cycle de l’eau l…
Osons imaginer si sur un secteur, une ville, vous êtes 1000 personnes !
C’est 1 000 à 3 000 m3 d’eau qui ne retournent pas au milieu naturel de surface (fossés + rivières + fleuves + estuaires + mers et océans) ou vers les zones perméables puis profondes de nos sols ! (veines d’eau de surfaces et réseaux principaux de profondeurs)
Inutile de chiffrer si vous êtes 100 000 dans une région ou un secteur précis…

Vous participer à l’assèchement de nos milieux naturels locaux puis nationaux!
Les plantes, dans les milieux naturels, filtrent grossièrement les excès d’eaux de surface, puis en association avec les bactéries elles décantent ces eaux stockées et infiltrées dans les sols. Toutes les strates végétatives participent à la « chaine de nettoyage » : graminées, carex, renoncules, menthe, renouées, roseaux … saules + frênes + peupliers + aulnes…
Plutôt que de « participer » à la consommation stupide de cuves et de réseaux de stockage d’eau… Utilisez votre argent à stimuler la croissance de vos plantes et l’équilibre de vos sols ainsi qu’à la forte réduction de l’entretien (tontes) de vos gazons et de vos massifs (paillages + tailles) …
D’autres solutions simples pour le particulier consistent à répartir l’écoulement des eaux du toit vers différents secteurs de son jardin…
Avant de se préoccuper du voisin, et de jeter le « trouble » sur la Chine, les Etats unis, où quiconque… Nous ferions mieux de BIEN REFLECHIR « au quotidien » et de « CHANGER » les mœurs et pratiques de CHACUN d’entre nous !...
Devenir un ACTEUR du monde de DEMAIN, c’est ETRE AUJOURD’HUI un citoyen EXEMPLAIRE !...
Bon j’arrête, sinon je fais un livre !....

ATPV Infos...
http://www.vegetal-design.com
http://www.atpv.infos.over-blog.com

"Pierre L'écoleau", le 2011-12-18 18:01:14

Bonjour, @Mr BAERISWYL de ATPV : Monsieur, vous qui cherchez à nous donner une leçon de civisme en nous parlant de "détournement de cycle de l'eau" alors que visiblement vous en maîtriser déjà mal les caractéristiques ... il est navrant de vous voir hurler au "scandale" sur une pratique que vous devez encore moins connaître, en tous cas concernant ces applications, systèmes d'implantation et conséquences réelles sur le "milieu naturel" .. !!

Vous me semblez pitoyable avec tous vos beaux grands mots en majuscules voulant nous faire la leçon sur un sujet dont vous n'avez encore pas compris grand chose ...

Pour votre information et pour stimuler un temps soit peu votre raisonnement (vous qui nous demandez de "BIEN REFLECHIR" !), je vous invite à lire une (de mes) petite démonstration traitant justement de ce sujet de la récupération d'eau de pluie qui soit-disant provoquerait la "casse du cycle de l'eau" , mythe visiblement encore bien répandu ....

http://www.ec-eau-logis.info/forum/viewtopic.php?id=54

Espérant pouvoir éveiller quelque peu votre esprit, je vous salue ..

Cordialement
"Pierre L'écoleau"
www.ec-eau-logis.info

"Pierre L'écoleau", le 2012-03-30 18:46:48

Bonjour, Je vous invite à lire le Communiqué du CriiEAU apportant un complément d'informations à l'étude récemment publiée par UFC Que Choisir relative à la qualité de l'eau du robinet en France :
http://www.ec-eau-logis.info/news.php?lng=fr&pg=891

Cordialement

Webmaster, le 2012-03-31 06:54:13

Rép à Pierre : j'avais effectivement vu le communiqué de presse du 24 mars 2012 du CriiEAU et je m'en réjouis car la nécessité d'une meilleure évaluation et d'une meilleure information se faisait sentir aussi pour l'eau potable. Ceci dit, concernant l'eau potable, je préfère pour ma part m'attaquer au problème de fond et c'est pour cela que j'ai proposé un nouveau paradigme pour l'eau potable et l'assainissement (Cf. la rubrique AGIR POUR L'EAU). Quant à la ressource en eau (les eaux naturelles) dont Eau-Evolution analyse l'état de façon indépendante, j'espère que la mobilisation finira par aboutir. Cf. les deux communiqués de presse du WWF :

"L’ETAT DES EAUX : DERRIERE UNE INFORMATION OFFICIELLE DEFICIENTE, DES EVALUATIONS ET DES DONNEES INQUIETANTES" :
(http://wwf.fr/media/documents/l-etat-des-eaux-derriere-une-information-officielle-deficiente-des-evaluations-et-des-donnees-inquietantes)

"QUALITÉ DES EAUX EN FRANCE : ON NAVIGUE EN EAU TROUBLE"
(http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/qualite-des-eaux-en-france-on-navigue-en-eau-trouble-!)
Cordialement

Webmaster, le 2013-02-01 08:09:00

Un article intéressant sur l'interdépendance de tous les compartiments environnementaux et la nécessité, parce que notre savoir est très limité, de respecter le principe de précaution pour protéger tous les écosystèmes, "En plein ciel, les bactéries fabriquent nuages et pluies" (http://www.lefigaro.fr/environnement/2013/01/31/01029-20130131ARTFIG00727-en-plein-ciel-les-bacteries-fabriquent-nuages-et-pluies.php), résumé :
"Omniprésents dans l'atmosphère, les micro-organismes glaçogènes cristallisent la glace et contribuent ainsi à la formation des gouttes d'eau et des nuages. De cette façon, ils retombent sur le sol où ils se développent à nouveau, perpétuant ainsi le cycle des précipitations à leur seul profit." Extraits :

"Arrachées par les vents aux océans, à la surface terrestre ou sur les plantes où elles se déposent, les bactéries sont transportées en altitude sur de longues distances. Une partie d'entre elles résiste aux rayons UV, aux basses températures et à la dessication. Les courants aériens peuvent ainsi favoriser la dispersion des pathogènes sur la planète."

"Un rôle crucial dans la formation des nuages :
Plusieurs études ont déjà montré que les bactéries jouent un rôle actif dans la chimie atmosphérique et favorisent ainsi la formation des nuages et les précipitations. L'Institut de chimie de Clermont-Ferrand (ICCF) dispose pour ce type de recherche d'un site de collecte «d'eau de nuage» hors pair avec l'observatoire du Puy de Dôme car il reçoit tantôt les masses d'air océanique venues de l'ouest, tantôt celles polluées venues de l'est. Le laboratoire va bientôt s'équiper de nouveaux appareils qui lui permettront de séquencer l'ADN des nuages, de faire faire ce qu'on appelle le métagénome. «Nous allons pouvoir explorer la fonction de toutes ces bactéries et tester leur efficacité en laboratoire», indique Anne-Marie Delort, directrice de l'ICCF. La dynamique des nuages est le point faible des modèles climatiques et la demande des scientifiques est forte.
Cindy Morris et ses compères se demandent de leur côté si depuis des millions d'années les bactéries glaçogènes présentes à la surface de plantes ne jouent pas un rôle clé dans la formation des nuages pour leur propre survie. Ce système serait le fruit de la sélection naturelle. Une fois dans l'atmosphère, en effet, les bactéries ne peuvent y rester longtemps car elles ne résistent pas aux basses températures. «Elles sont fragiles», souligne Cindy Morris. Comme elles ne peuvent pas retomber au sol par la force de gravité, seules la pluie ou la neige peuvent les faire redescendre sur les plantes où elles vivent, d'où leur activité dans la fabrication des nuages. «Le petit nombre de bactéries n'est pas un obstacle à la production de pluie. Au contraire, si elles produisent trop de cristaux de glace, les gouttes d'eau ne se rassemblent pas. C'est ce que montrent les essais de fabrication artificielle de la pluie dans le passé», souligne la chercheuse."

Webmaster, le 2013-02-05 18:36:43

Le WWF vient de rappeler qu'on a cassé le thermomètre qui mesure la qualité de l'eau (http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/qualite-de-l-eau-en-france-on-a-casse-le-thermometre-!). Extraits :
"« On a cassé le thermomètre ! » s’indigne Cyrille Deshayes, responsable des programmes eau et agriculture au WWF France. Les protocoles de mesure de la qualité de l’eau ont, à plusieurs reprises, été profondément édulcorés depuis une dizaine d’années. Ils sont entachés de nombreux biais qui conduisent à sous-estimer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques."

"« Ce travail démontre, que l’on va ainsi pouvoir officiellement déclarer que certaines rivières sont « en bon état chimique » alors qu’elles sont contaminées par des substances dont les protocoles de mesures sont mal codifiés ou par des molécules qui ne sont tout simplement pas prises en compte pour qualifier l’état chimique (comme les PCBs ou de façon générale les molécules chimiques perturbatrices des fonctions endocriniennes pour lesquelles il n’y a pas d’effet dose, par exemple). Les rivières seraient donc officiellement en bon état chimique, alors qu’une contamination importante, sournoise, contribue à la disparition des espèces aquatiques et la biodiversité. Avec une telle sous-évaluation de la situation, on ne s’étonnera pas qu’un certain nombre d’espèces très sensibles aux polluants chimiques, comme les batraciens, figurent parmi les espèces aquatiques les plus menacées aujourd’hui en France : animaux à sang froid, ayant une respiration cutanée, ils sont très sujets aux impacts des pesticides, ils sont les premières victimes des assauts de l’agriculture chimique dans nos campagnes. Ainsi, il n’est pas étonnant de constater aujourd’hui la quasi absence de populations de batraciens dans les mares de nos villages ». Cyrille Deshayes."

"Une surveillance biaisée
Le WWF France a soulevé trois problèmes majeurs à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :
- la dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau ;
- des protocoles de mesure inadaptés, en particulier pour les micropolluants chimiques ;
- des méthodes d’analyse des données impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines."

"La France a fait le choix d’une approche minimaliste de ses obligations réglementaires et non d’une approche « patrimoniale ». Pourtant, l’eau fait partie du patrimoine de la nation et devrait être gérée comme telle, avec une gestion de « bon père de famille », c’est-à-dire permettant de connaître l’état réel de la ressource. Par exemple, la Directive Cadre sur l’Eau laisse la liberté aux Etats membres de choisir la liste des substances dangereuses surveillées. Sur ce point, la France a constamment minoré le nombre des substances recherchées – tels les pesticides."

"Or la pertinence d’une évaluation de la qualité des eaux se mesure à sa capacité à refléter la réalité. « Quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de quantification trop élevées, etc., on biaise systématiquement les évaluations » explique Cyrille Deshayes, responsable du pôle eaux douces du WWF France."

"Le coût astronomique de la pollution de l’eau
Le ministère de l’Ecologie vient de chiffrer dans un rapport le coût des pollutions agricoles. Rien que pour les pesticides et les nitrates, le montant s’élève pour les ménages à un minimum compris entre 1 et 1,5 milliards d’euros par an. Si l’on voulait décontaminer les eaux souterraines, il nous en coûterait entre 522 et 847 milliards d’euros. Lorsqu’on sait que ce rapport ne prend en compte que les seules pollutions agricoles, qu’il n’a pas intégré les amendes que la France devra payer pour le non respect des directives européennes et qu’il a été fait à partir d’une évaluation de la qualité de l’eau qui est largement en deçà de la réalité, on ne peut qu’alerter nos concitoyens sur le fait que les pouvoirs publics ne pourront pas faire face à des coûts qui sont véritablement astronomiques.
Ce coût ne prend pas en compte, les contentieux communautaires qui pourraient alourdir encore la facture, de quelques centaines, voire milliards d’euros !"

« Il est étonnant d’ailleurs de voir le manque de cohérence au niveau communautaire par exemple entre les différentes politiques structurelles, la PAC ou Politique Agricole Commune, qui est avant tout une politique de soutien et de moyens financiers, et la Directive Cadre sur l’Eau pour ne citer qu’elle, qui est une politique de résultats. Les orientations actuelles de la future PAC, n’augurent rien de bon pour la qualité de l’eau ! » Souligne Cyrille Deshayes."

"Il est urgent de disposer de données fiables, indépendantes et transparentes sur l’état réel des eaux."

Webmaster, le 2013-06-30 11:54:27

Une remarque édifiante de François RAMADE (Professeur Emérite d’Ecologie et de Zoologie à la Faculté des Sciences d’Orsay, Président Honoraire de la Société Française d’Ecologie, Président d’Honneur et Membre du Bureau de la Société Nationale de Protection de la Nature, Membre d’Honneur de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses Ressources) dans "Commentaires et remarques sur le Rapport EAU WWF" (http://www.wwf.fr/content/download/6926/55330/version/2/file/RP+EAU+DE+BOISSON+FINAL+BD.pdf) :
"En ce qui concerne les « normes » pour l’atrazine, nous avons là un magnifique exemple des aberrations auxquelles conduisent la technocratie moderne. Constatant une pollution ubiquiste avec une substance donnée, on adapte la norme aux teneurs environnementales « moyennes », au lieu d’intervenir avec rigueur pour faire baisser les concentrations environnementales observées…."

Webmaster, le 2013-07-02 08:32:35

Pour info, "Déclin d'une algue brune sous l'effet du réchauffement climatique" (http://www.20minutes.fr/planete/1182779-20130701-declin-algue-brune-sous-effet-rechauffement-climatique). Extraits :

"Brest - Une espèce d'algue brune, d'un grand intérêt à la fois écologique et économique, pourrait disparaître de certaines zones côtières européennes dès 2050 dans le cas d'un réchauffement climatique modéré à fort, affirme une étude publiée dans la revue PLOS One."

"Les scientifiques ont étudié l'évolution de la probabilité de présence le long des côtes européennes de l'algue brune Laminaria digitata, en fonction de différents scénarios de réchauffement climatique. Ils ont conclu que la distribution de cette algue pourrait être largement modifiée au cours du siècle.
«Les projections varient avec l'intensité de l'augmentation des températures», a cependant assuré à l'AFP Virginie Raybaud, principale auteure de l'étude, en soulignant que deux modèles climatiques avaient été testés, ainsi que trois scénarios représentant différentes intensités de réchauffement (faible, modéré et fort).
«Avec un réchauffement modéré à fort, l'espèce pourrait disparaître de certaines côtes dès le milieu du siècle», a dit Virginie Raybaud, du Laboratoire d'océanologie et géosciences.
L'espèce pourrait ainsi complètement disparaître des côtes françaises jusqu'au celles du Danemark, ainsi que sur les côtes méridionales des Iles Britanniques dès 2050.
Cette évolution aurait à son tour des répercussions sur la biodiversité et la ressource halieutique des régions concernées, selon l'étude.
Les champs de laminaires forment d'immenses forêts sous-marines qui abritent un grand nombre d'espèces animales et végétales, dont plusieurs espèces commerciales de poissons et de crustacés, expliquent les scientifiques."

Webmaster, le 2013-07-11 07:55:36

Un désastre d'abord écologique, mais qui a de nombreuses conséquences, cf. "Pollution: pas plus de deux portions de poisson par semaine" (http://www.20minutes.fr/planete/1184925-20130705-pollution-plus-deux-portions-poisson-semaine). Extraits :
"L'agence de sécurité alimentaire (Anses) recommande de consommer deux portions de poisson par semaine, mais pas plus, un équilibre entre nos besoins nutritifs et les risques de contamination au mercure ou aux PCB."

"l'agence émet également de sérieux bémols sur la consommation de plusieurs espèces de poissons d'eau douce et de certaines autres espèces, en particulier par les populations les plus à risque comme les femmes enceintes ou les jeunes enfants."

"un nombre croissant d'experts s'inquiètent de l'aggravation de la pollution des eaux de mer et de rivières par des produits toxiques allant des hydrocarbures aux métaux lourds : selon une étude publiée en janvier dernier juste avant l'adoption d'une Convention internationale sur le mercure, la déforestation dans le monde s'est traduite par un déversement dans les lacs et rivières de quelque 260 tonnes de mercure auparavant retenues dans les sols, tandis que les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeurs des océans ont doublé en 100 ans."

"La consommation de poissons d'eau douce fortement bio-accumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure) est pour sa part limitée à 2 fois par mois pour la population générale, mais à une fois tous les deux mois pour les femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes ainsi que les enfants de moins de trois ans, les fillettes et les adolescentes.

"Les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que les jeunes enfants sont également invités à limiter leur consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte, loup ou bar, bonite, anguille, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon) et même à éviter celle d'espadon, marlin, siki, requin «en raison du risque lié au mercure»."

"l'Anses relève que les produits de la mer et des rivières peuvent également être contaminés par des micro-organismes d'origine humaine ou animale, qui sont majoritairement détruits par la cuisson et met en garde tout le monde contre la consommation de produits crus ou insuffisamment cuits, qu'il s'agisse de poissons ou de coquillages."

Webmaster, le 2013-07-24 15:30:02

Une synthèse sur les états physico-chimique, biologique et quantitatif des cours d'eau des Etats-Unis, avec de belles illustrations pédagogiques et parue en 2013 : "Ecological Health in the Nation's Streams, 1993-2005" (http://pubs.usgs.gov/circ/1391/pdf/circ1391.pdf). Extraits :
"Highlights of Major Findings and Implications
• The presence of healthy streams in watersheds with substantial human influence indicates that it is possible to maintain and restore healthy stream ecosystems. Such streams can also offer insights into how stream health can be maintained amid anticipated changes in land use or restored when stream health has deteriorated as a result of human actions.
• Assessments that are limited to a single biological community are likely to underestimate the effects of land and water use on stream health. Assessments of multiple biological communities increase our ability to detect streams with diminished health and provide a more complete understanding of how land and water use influence stream health.
• Water quality is not independent of water quantity because flows are a fundamental part of stream health. Because flows are modified in so many streams and rivers, there are many opportunities to enhance stream health with targeted adjustments to flow management.
• Efforts to understand the causes of reduced stream health should consider the possible effects of nutrients and pesticides, in addition to modified flows, particularly in agricultural and urban settings.
• Stream health is often reduced due to multiple physical and chemical factors. Assessments and restoration efforts should therefore take a multifactor approach, wherein a number of factors—and their possible interactions—are considered. Understanding how these multiple factors influence biological communities is essential in developing effective management strategies aimed at restoring stream health."

"At least one biological community-algae, macroinvertebrates, or fish-was altered in 83 percent of assessed streams."

"Reduced stream health was associated with manmade modifications to physical and chemical factors that often result from land and water management."

"No single physical or chemical factor was universally associated with reduced stream health across the Nation."

"Annual low or high flows were modified in 86 percent of the almost 3000 assessed streams."

"Macroinvertebrate and fish communities were frequently altered as streamflow modification increased."

"Biological communities, particularly algae, were more frequently altered in streams with elevated nutrients."

"Biological communities were more frequently altered in streams with increasingly elevated salinity relative to background levels."

"Macroinvertebrate communities were more frequently altered in streams containing pesticide mixtures with higher potential toxicity."

"Macroinvertebrate communities were more frequently altered in streams with greater potential toxicity of sediment contaminant mixtures."

"Understanding multiple factors - Improve assessment and understanding of the effects of the interactions of multiple manmade factors on biological communities. A major challenge to understanding why biological communities are altered is the ability to unravel the effects of many interacting natural and manmade factors. New studies are needed to specifically assess the interactions of multiple factors on stream health."

"A stream is considered healthy if it is capable of supporting its full complement of native species and natural processes."

"Species Traits Influence Exposure to Chemical Contaminants
Biologists often catalogue facts on plant and animal species, organizing their traits into categories including physical appearance, habitat, behavior, and food requirements. A species’ response to changes in its environment depends in large part on its traits, which influence where it can survive, grow, and successfully reproduce. Manmade changes to the environment eliminate only species that are most sensitive to those changes, whereas tolerant species may thrive. Changes in the relative abundance of different species in a community therefore provide important clues of the well-being of the ecosystem.
A species’ traits also influence its exposure to chemical contaminants. Aside from the physical properties of chemical contaminants and their concentrations in the environment, an organism’s exposure to contaminants depends largely on its habitat, living habits, food preferences, and other traits. This principle is illustrated in a NAWQA study evaluating the relation among the traits of fish species and the bioaccumulation of trace elements in their body tissues (Short and others, 2008). The accumulation of trace elements in body tissues varied among fish species largely due to differences in their traits. Specific trait characteristics were identified that were least and most strongly associated with trace-element bioaccumulation. For example, fish species that attain large adult body size typically had greater trace-element bioaccumulation than small-bodied species. One explanation for this pattern is that large-bodied species are typically longer lived than smaller size species (Wooton, 1998) and therefore have a longer lifetime exposure to environmental contaminants."

"Summertime stream temperatures were modified throughout the Nation and in all types of land uses."

"Removal of stream-side trees and other natural vegetation by agriculture and urban development is widespread."

"Elevated salinity levels in streams and rivers occur throughout the Nation in basins with substantial urban and agricultural land use."

"Nutrient concentrations in stream water are as much as six times greater than background levels in urban and agricultural lands across the Nation."

"One or more pesticides exceeded Aquatic-Life Benchmarks in more than half of the streams assessed."

"Pesticides frequently occur in stream water in both agricultural and urban land-use settings and typically reflect patterns of land use in the watershed. NAWQA made a comprehensive national assessment of pesticide concentrations in streams from 1992 through 2001 and found that 56 percent of assessed streams had one or more pesticides in water that exceeded at least one U.S. Environmental Protection Agency Aquatic-Life Benchmark (Gilliom and others, 2006). Urban streams had pesticide concentrations that exceeded one or more benchmarks at 83 percent of sites—mostly for the insecticides diazinon, chlorpyrifos, and malathion. Agricultural streams had concentrations that exceeded one or more benchmarks at 57 percent of sites—most frequently for chlorpyrifos, azinphos-methyl, atrazine, dichlorodiphenyldichloroethylene (a breakdown product of DDT), and alachlor."

"The specific pesticide compounds contributing to the potential toxicity of pesticide mixtures vary geographically according to their use across the Nation (see facing page). Insecticides are the dominant compounds contributing to potentially high toxicity, largely because these compounds have much lower toxic thresholds than other pesticides due to the fact that they were designed to kill insects. For example, the insecticide chlorpyrifos was used during the study period in both urban and agricultural areas, such as on corn in the central United States and suburban lands in South Carolina. Diazinon was also used extensively in urban areas across the Nation, as well as in some agricultural areas. Other heavily used insecticides include malathion, azinphosmethyl, and carbaryl, which were also used in agricultural and urban areas (Gilliom and others, 2006)."

"Estimating the Potential Toxicity of Pesticide Mixtures
The toxicity of dissolved pesticide mixtures was estimated by NAWQA using a pesticide toxicity index (PTI) (Munn and others, 2006; Gilliom and others, 2006). The PTI accounts for the concentration of each compound measured in a water sample, the toxicity of each compound measured, and the possibility that multiple compounds have additive effects on aquatic organisms. Importantly, the PTI does not measure actual toxicity but is a relative index of potential toxicity—the higher the PTI value, the greater the potential toxicity of dissolved pesticides. The PTI is based on available toxicity data for major groups of aquatic organisms (Munn and others, 2006). In this Circular, the PTI for cladocerans (small crustaceans found in most freshwater habitats) was used because toxicity data for this common invertebrate are available for a large number of compounds. Relations among PTI and biological communities were therefore only examined for macroinvertebrates. For each stream site, PTI values were computed for each water sample collected within 90 days before macroinvertebrates were collected. The maximum of these separate PTIs was used to indicate the potential for toxicity of dissolved pesticides at each site."

"The pesticides contributing to the potential toxicity of mixtures vary geographically according to their use across the Nation."

"Pesticide Concentrations in Stream Water Vary Seasonally
Pesticide concentrations in stream water vary by season, with lengthy periods of low concentrations punctuated by seasonal pulses of much higher concentrations. This variation occurs because transport to streams is controlled, in large part, by the timing of precipitation and associated runoff relative to pesticide applications (Leonard, 1990). For example, before sales for residential use were phased out in 2004, diazinon was commonly used during the growing season to control insects on lawns and gardens. During 1994, concentrations of diazinon during summer frequently exceeded levels known to be harmful to aquatic life in Accotink Creek, Virginia (see map earlier in this chapter).
Seasonal variation in pesticide concentrations in stream water has important biological implications because of the timing of the life cycles of aquatic organisms. For example, aquatic insects are especially vulnerable to dissolved contaminants early in life because of their relatively small body sizes (Liess and others, 2005). A mayfly, Maccaffertium sp., that was common in a nearby reference stream was absent from Accotink Creek (see graph below). This aquatic insect species emerges from the stream as a terrestrial adult during the spring, then deposits fertilized eggs back into the water soon thereafter. By early summer, the eggs hatch and the small immature insects begin their aquatic life. This species would have been extremely vulnerable to diazinon and likely was eliminated from Accotink Creek because its early life stages coincided with the highest concentrations of dissolved insecticides."

"The potential toxicity of contaminant mixtures in stream sediments was higher in urban than in agricultural streams."

"Estimating the Potential Toxicity of Streambed-Sediment Contaminants
An index of relative potential toxicity derived from scientific consensus-based freshwater sediment-quality guidelines was used to assess the potential effects of sediment contaminant mixtures on biological condition (MacDonald and others, 2000). Each contaminant in a sample is divided by its respective sediment-quality guideline (SQG), which is the concentration above which toxic effects are expected based on laboratory toxicity tests. The mean SQG provides a basis for screening whether sediment samples are toxic to aquatic life (Long and others, 2006).
NAWQA sediment samples were categorized into one of three ranges of mean SQGs identified by Long and others (2006) that represent classes of increasing likelihood of toxicity to sediment-dwelling aquatic organisms. Importantly, mean SQGs include only those compounds for which sediment-quality guidelines have been developed and include organochlorine insecticides, polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs), polychlorinated biphenyls (PCBs), and trace metals such as mercury and zinc. Other important limitations of this approach are presented in Long and others (2006)."

"The types of compounds contributing to potential sediment toxicity are related to land use (see facing page). In agricultural areas, high potential toxicity was largely the result of elevated concentrations of legacy organochlorine compounds, such as DDT. In urban areas, high potential toxicity was mostly the result of elevated concentrations of polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs), many of which are known to be highly toxic to aquatic life (Albers, 2003). Recent USGS studies (Mahler and Van Metre, 2011) have identified coal-tar-based sealcoat—the black, viscous liquid sprayed or painted on asphalt pavement such as parking lots—as a major source of PAH contamination in urban areas for large parts of the Nation. Macroinvertebrates are particularly susceptible to PAH contamination, especially those that live in the fine stream-bed sediments where PAHs tend to accumulate."

Webmaster, le 2013-08-24 07:55:54

Le réchauffement climatique a aussi un impact significatif sur la taille des poissons des eaux douces, cf. "Le réchauffement climatique rapetisse les poissons de rivière" (http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/08/20/coup-de-chaud-le-rechauffement-climatique-rapetisse-les-poissons-de-riviere/). Extraits :
"Mauvaise nouvelle pour les pêcheurs : les poissons de rivière sont de plus en plus petits, du fait du réchauffement climatique. C'est le résultat d'une étude du laboratoire Biogéochimie et écologie des milieux continentaux, relayée par Sciences et Avenir, portant sur quatre millions de mesures prises entre 1980 et 2008, concernant 52 espèces de poissons de rivière capturés sur 7 000 sites.
Un constat pas si étonnant, puisqu'un biologiste allemand, M. Bergmann, avait, dès le XIXe siècle, fait le lien entre températures et taille des organismes vivants. Plus il fait chaud, plus ils sont petits. La règle s'applique par exemple à merveille aux ours polaires, bien plus grands que les ours des tropiques.
Les chercheurs expliquent aujourd'hui le phénomène par une cause indirecte, liée à la compétition pour la nourriture : "lorsque la température s’élève, l’énergie accumulée (la différence entre ce que l’individu ingère et ce qu’il dépense pour se maintenir en vie) augmente plus vite chez les petits individus. Ce mécanisme les rend plus compétitifs pour l’exploitation des ressources par rapport aux grands, qui peuvent alors être exclus", explique le chercheur Eric Edeline, interrogé par Sciences et Avenir."

Webmaster, le 2013-09-05 08:12:51

La pollution des eaux vient aussi de la pollution atmosphérique (pesticides, etc.) qui peut impacter jusqu'à leur pH, cf. par exemple "Cours d'eau : l'impact des pluies acides" (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/26/97001-20130826FILWWW00503-cours-d-eau-l-impact-des-pluies-acides.php). Extraits :

"Héritage des pluies acides, les deux tiers des cours d'eau du nord-est américain sont aujourd'hui nettement alcalins, ce qui pourrait avoir des conséquences majeures sur l'approvisionnement en eau potable des grands centres urbains ainsi que sur les écosystèmes aquatiques.
Une étude parue aujourd'hui dans la revue Environnemental Science and Technology a été la première à étudier l'évolution sur une période prolongée (25 à 60 ans) de l'alcalinité de 97 grands cours d'eau, de la Floride (sud-est) au New Hampshire (nord-est). Une eau plus alcaline complique le traitement des eaux potables et usées, favorise la croissance des algues et peut accélérer la corrosion des canalisations, explique Sujay Kaushal, un géologue de l'Université du Maryland (est), un des principaux auteurs de cette recherche.
"La plus grande inquiétude c'est que des niveaux élevés d'alcalinité ne provoque une toxicité de l'ammoniac dans l'eau, ce qui peut être néfaste aux récoltes irriguées avec ces eaux ainsi qu'aux populations de poissons dans les fleuves et rivières", précise-t-il. Aucun de ces cours d'eau n'est devenu plus acide mais paradoxalement, des niveaux plus élevés de pluies acides dans le sol et les eaux résultant de l'activité humaine, sont la plus grande cause de cette alcalinité grandissante, déplore ce géologue.
Selon ces scientifiques, les pluies acides qui se forment avec la pollution produite par la combustion du charbon et du pétrole, ainsi que par les activités minières, précipitent la dissolution des roches carbonatées ainsi que des revêtements de surface naturellement riches en minéraux alcalins.

"Sources majeures d'eau potable"
L'acide dans les eaux ronge le calcaire et les autres roches carbonatées, dissolvant les particules alcalines qui se retrouvent dans les cours d'eau et rivières. "C'est un peu comme si les fleuves et rivières étaient traités avec du Rolaids", un médicament antiacide, ironise Sujay Kaushal.
Jusqu'alors les scientifiques s'étaient seulement penchés sur les effets de la dissolution chimique des roches carbonatées dans de petits cours d'eau de montagne affectés par les pluies acides où ce processus peut en fait aider à rééquilibrer leur pH (potentiel hydrogène). Avec une valeur de 7 le pH est neutre, à moins de sept un liquide est acide, à plus de 7 il est alcalin. "La découverte de la forte alcalinité des grandes rivières et fleuves de l'est des Etats-Unis parmi les plus importants du pays a été une surprise totale", dit à l'AFP Sujay Kaushal, ajoutant que "cela montre que ces grands systèmes d'eau sont plus sensibles qu'on ne le pensait".
Les rivières affectées sont des sources majeures d'eau potable pour entre autres Washington D.C., Philadelphie, Baltimore et Atlanta et d'autres de ces cours d'eau se jettent dans la baie du Chesapeake, le plus grand estuaire des Etats-Unis, déjà affecté par une croissance excessive des algues, précise-t-il. Le géologue relève aussi que les pluies acides continuent à diminuer depuis plusieurs années grâce au renforcement des réglementations de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) voté par le Congrès américain dans les années 1990, mais "on ignore combien de temps il faudra pour que ce phénomène d'alcalinité cesse et si cela est possible".
"Il s'agit d'un autre exemple de l'impact très étendu des activités humaines sur des systèmes naturels, ce qui est de plus en plus préoccupant", juge Gene Likens, un écologiste de l'Université du Connecticut (nord-est), co-découvreur des pluies acides en 1963, qui a collaboré à cette dernière recherche. "Les décideurs et le public pensent que les pluies acides sont une affaire du passé mais ce n'est pas du tout le cas", commente-t-il."

lyseconcept, le 2013-09-06 08:51:35

la problématique de l'eau potable est intiment liée à la problématique de l'assainissement des eaux usées SA principale source de pollution.
le sol les milieux hydrauliques naturels servent de poubelle à l'assainissement des eaux usées domestiques qui utilisent le principe de filtration pour épurer les effluents.Sauf qu'un filtre colmate le milieu putréfie et les intempéries pluviales font déborder tous ces systèmes emportant vers les nappes phréatiques toute la pollution censée restée prisonnière. les résidus de boues contiennent des micros polluant chimiques et sont épandues en terre agricole, l'eau de rejet elle contient les mêmes micros polluant chimiques dilués et les envoie vers les nappes phréatiques. bien entendu aucune analyse ne recherche ses micros polluant chimiques. ils sont bien injecté dans les effluents mais disparaissent à l'analyse

Webmaster, le 2013-09-18 08:28:16

Encore un nouvel exemple de lien entre quantité et qualité des eaux "Les forages intensifs contaminent à l'arsenic l'eau d'Hanoï" (http://www.20minutes.fr/planete/1221749-20130911-forages-intensifs-contaminent-a-arsenic-eau-hanoi). Extraits :
"De l'arsenic infiltre la nappe phréatique qui fournit de l'eau potable à la population de Hanoï et ce phénomène, heureusement très lent, pourrait se produire dans d'autres aquifères dans le monde, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.
En Asie du sud, de nombreux bassins sont déjà contaminés «naturellement» par de l'arsenic provenant des sédiments du plateau himalayen, mais cette étude montre que l'activité humaine, liée au forage intensif, étend ce problème aux aquifères sains.
«C'est la première fois que nous sommes capables de prouver qu'une nappe d'eau considérée comme saine a été contaminée», explique dans un communiqué le professeur de géochimie, Alexander van Geen de la Columbia University, co-auteur de la publication.
Les tests ont été réalisés dans le village de Van Phuc, à 10 km d'Hanoï. Dans l'ouest, des chercheurs ont mesuré des concentrations d'arsenic de 10 à 50 fois supérieures à la valeur guide de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui est de 10 microgrammes par litre d'eau.
Entre 2000 et 2010, les prélèvements d'eau pour la municipalité d'Hanoï ont été multipliés par deux. L'eau potable provient essentiellement d'un aquifère, relativement sain, datant de l'ère du Pléistocène (12.000 ans) donc profond.
Or, dans les faubourgs de Hanoï, de nombreux villageois ont creusé eux-mêmes des puits dans un autre aquifère, datant de la période de l'Holocène (5000 ans), proche de la surface, et présentant naturellement de hauts niveaux d'arsenic.
Les forages ont changé «les conditions d'écoulement de l'eau» et entraîné «la contamination à l'arsenic sur plus de 120 mètres depuis l'aquifère de l'Holocène vers celui du Pléistocène, qui n'était pas contaminé», écrivent les chercheurs, qui mettent également en avant une réaction chimique des sédiments pour expliquer ce phénomène.
«Nous sommes en train de chambouler les systèmes naturels un peu partout dans le monde» explique Michael Berg de l'Institut fédéral suisse pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux, co-auteur de la publication."

Webmaster, le 2013-09-20 11:52:54

Tous les clignotants sont au rouge depuis si longtemps qu'ils seraient plutôt écarlates voire noirs, cf. "Eau douce et eau de mer sur la table de la conférence environnementale" (http://www.lefigaro.fr/environnement/2013/09/20/01029-20130920ARTFIG00235-eau-douce-et-eau-de-mer-sur-la-table-de-la-conference-environnementale.php). Extraits :
"Désormais très critiquée, la politique de l'eau fait l'objet d'une des cinq tables rondes de la 2ème conférence environnementale qui se tient à Paris.

Tous les clignotants sont au rouge. La question de la politique de l'eau qui va être abordée vendredi 20 septembre dans le cadre de la 2e conférence environnementale est très attendue. Il faut dire qu'après le rapport cinglant de la cour des comptes mettant en cause l'Onema (la police de l'eau) et les différentes condamnations de Bruxelles qui s'amoncellent, le rapport remis début juillet au premier ministre par le député PS Michel Lesage, enfonce une nouvelle fois le clou. «les défis et les nouveaux enjeux liés à l'eau sont considérables», assure le député qui ajoute: «le modèle français de l'eau a permis des avancées mais il a aujourd'hui atteint ses limites».

La France est notamment très en retard en ce qui concerne le respect de la directive-cadre qui impose à tous les pays européens un bon état écologique de leurs eaux. «Suite au Grenelle de l'environnement, 66% des masses d'eau devaient être en bon état en 2015. Or aujourd'hui, c'est vrai pour à peine la moitié», rappelle Gilles Huet, le président de l'association Eaux et rivières de Bretagne.

Les engagements du Grenelle (plan Ecophyto) prévoyaient de diviser par deux l'utilisation des produits phytosanitaire d'ici 2018. Dans les faits, les traitements pour rendre l'eau potable ont un coût toujours plus élevé. Selon le magazine UFC-Que Choisir, la dépollution des eaux dépasse le milliard d'euros et est financée par les consommateurs entre 80 et 90%, selon les régions. Le même magazine rappelait il y a peu que la France avait pris un retard important dans le renouvellement des réseaux d'eaux potables alors qu'en moyenne, sur le territoire, les pertes représentent 25%.

Les nitrates sont un autre sujet de préocupation. La France devrait prochainement être condamnée à payer une forte amende pour le non respect de la directive européenne sur le sujet. Du coup l'annonce récente par le premier ministre d'un assouplissement des procédures permettant aux agriculteurs d'ouvrir des porcheries fait bondir les associations environnementales. Il n'y aura plus besoin de diligenter une enquête d'utilité publique, et une étude d'impact sur l'environnement, pour les porcheries de moins de 2.000 bêtes, une simple déclaration à la préfecture suffira. Jusqu'à présent le nombre était de 450. Un nouveau plan d'action est également attendu pour limiter l'épandage du lisier, mais les éleveurs ont obtenu un délai supplémentaire jusqu'en 2016 pour mettre leurs exploitations en conformité.

Il y a certes des raisons économiques à ces mesures mais alors pourquoi mettre en avant une table-ronde sur la politique de l'eau, s'étonnent les associations? Ce n'est pas encore la défiance «mais nous sommes très interrogatifs», souligne encore Gilles Huet. Et ce n'est pas l'annonce possible d'une réforme de la composition des comités de bassin avec la création éventuelle d'un collège représentant les usages domestiques et associatifs qui les contentera. De leurs côtés, 70 parlementaires de gauche ont signé derrière Michel Lesage un appel au gouvernement «pour une réforme de la politique de l'eau en France»."

Webmaster, le 2013-11-01 14:12:12

Quelques remarques édifiantes lues dans le document "Retour d'expériences sur la mise en œuvre des programmes de mesures en cycle 1 de la de la Directive européenne cadre sur l’eau" (http://www.astee.org/publications/bibliographie/guide/fichiers/guide16_rapport.pdf). Extraits :

"Les thématiques portées le plus haut par la DCE sont loin de faire l’unanimité pour les acteurs les plus concernés : -Les recherches de micropolluants semblent excessives au milieu industriel et artisanal ;..."

"Des incompréhensions surgissent face à certaines mesures perçues comme des sanctions sur certains territoires (Bourbre) : -Des analyses «trop fines» pour les substances dangereuses dans l’eau ; -La présence de produits persistants qui font payer les acteurs économiques d’aujourd’hui pour réparer les pollutions commises de longue date dans l’eau (PCB, pesticides…)."

"La lutte contre les pollutions ponctuelles fait partie des actions dites classiques. La nécessité de dépolluer est généralement bien reconnue et acceptée. Toutefois parmi les industriels, le milieu des PME est plus difficile à informer et surveiller, et il semble que certains industriels pratiquent encore la dissimulation."

"Une compétition pour le contrôle et l’accès aux données sur les exploitations agricoles s’est instaurée entre les Agences de l’eau et les chambres d’agriculture, donnant lieu à un différend porté devant la CNIL."

"On reproche à la directive son flou autour de la notion de bon état, qui commande pourtant l’exécution de l’ensemble du processus."

"L’objectif de bon état des masses d’eau sert de guide pour la priorisation des actions. Néanmoins les acteurs du territoire ont parfois le sentiment que cela conduit à concentrer les efforts sur des points noirs faciles à résoudre mais pas forcément stratégiques pour le territoire."

"Les acteurs économiques utilisateurs d’eau (industries, agriculteurs…) souhaitent que la mise en œuvre des mesures qui leur sont imposées, à l’élaboration desquelles ils ont participé, soit techniquement possible et économiquement supportable. D’une manière générale, ils se sentent plus concernés par le respect du programme de mesure que par l’atteinte de l’objectif de bon état. A l’inverse, les usagers des milieux aquatiques à des fins ludiques (pêcheurs, adeptes des sports nautiques) sont essentiellement attachés à l’atteinte des objectifs de qualité de la directive, les mesures n’étant qu’un moyen pour parvenir à ces objectifs."

"Le retrait relatif des services de l’Etat a diminué son influence et joue donc en défaveur d’une mise en œuvre rapide des actions. Pour de nombreux agents auditionnés, cela conduit à un appauvrissement de la position de l’Etat et nuit à sa crédibilité, sa présence discontinue faisant passer les services de l’Etat pour irréalistes, déconnectés des réalités du terrain. On demande parfois à la DDT-M d’exercer un rôle d’animateur, pour favoriser les synergies entre les acteurs de terrain (Dordogne). Mais elle ne dispose ni de compétences, ni de moyens humains pour cela. Localement, leur soutien est perçu comme essentiel à la mise en œuvre des programmes de mesures, et souvent jugé insuffisant. Les collectivités locales appellent à davantage de soutien à travers un appui technique, des conseils stratégiques à la priorisation, et davantage de cadrage passant par des rappels du code réglementaire. Les acteurs locaux déplorent le manque de souplesse et de réactivité des services de l’Etat qui ne leur permet pas toujours de répondre de manière adéquate aux besoins du terrain."

"La communication interne est parfois difficile au sein des services de l’Etat. Dans une région, il peut y avoir des décalages temporaires entre les interventions de DDTM et DREAL dans les procédures, décalages qui s’avèrent contreproductifs."

"L’optimisme règne là où l’on voit les paramètres du milieu évoluer dans le bon sens (Baie de St Brieuc). Mais les changements d’indicateurs en cours de route, suivant la mise en place progressive voulue par la Stratégie Commune de Mise en Œuvre (CIS) au niveau de Bruxelles, peuvent être causes de découragement pour ceux qui font des efforts mais voient les indicateurs empirer (Sèvre nantaise)."

"Les élus de communes ou de communautés sont souvent tiraillés entre des pressions contradictoires, parmi lesquelles la qualité des milieux aquatiques n’est pas une priorité stratégique en regard des perspectives d’aménagement urbain ou de la gestion des inondations."

"L’épée de Damoclès des pénalités : Plusieurs acteurs font état d’une inquiétude à cet égard. La mise en évidence des responsabilités est très délicate, étant donné les inconnues scientifiques qui subsistent en matière d’impact des pressions sur les milieux."

"En Gironde, des étiages plus sévères l’hiver, qui seraient liés au changement climatique, ont des conséquences fâcheuses sur d’autres enjeux tels que le maintien du bouchon vaseux et la qualité de l’eau de l’estuaire."

"L’estuaire de la Gironde offre une problématique d’une grande complexité. La remontée du bouchon vaseux, source de nuisances multiples, est la résultante de causes également diverses, qui incluent une baisse des étiages hivernaux. Non seulement les enjeux de chasse, pêche et biodiversité y sont forts, mais on compte une agglomération importante, un port majeur, et une centrale nucléaire dont les risques d’inondation sont l’objet de toutes les attentions des gestionnaires (mais apparemment absents des soucis des riverains)."

Webmaster, le 2014-01-13 13:54:21

"Les algues vertes débarquent désormais sur toutes les côtes" (http://www.journaldelenvironnement.net/article/les-algues-vertes-debarquent-desormais-sur-toutes-les-cotes,41326). Extraits :
"«Supprimer la prolifération des algues vertes d’ici 10 ans…» Ce fut l’une des promesses sur lesquelles s’est conclue la deuxième Conférence environnementale, le 21 septembre dernier. Aucune mesure précise n’a encore permis de savoir comment le gouvernement allait procéder. Et la récente extension du régime d’enregistrement, pour les élevages porcins, ne risque pas d’endiguer le mouvement. En attendant, les algues prolifèrent sur toutes les côtes métropolitaines… Sans surprise, la région Bretagne reste la plus touchée avec 51 plages et 33 vasières d’estuaire touchées en 2012. Seules la surface de plages recouvertes reste stable, en raison des faibles pluies printanières, note le CGDD. En moyenne, celles-ci représentent entre 1.500 et plus de 4.000 hectares selon les zones et les années. Mais l’échouage d’ulves (laitues de mer) a augmenté dans les vasières, selon les chiffres établis par le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva). «Ces chiffres sont en deçà de la réalité», corrige Jean-François Piquot, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne. «Le rapport ne comptabilise que les plages touchées par les algues vertes alors que dans le Finistère, par exemple, de nombreuses zones rocheuses sont touchées sur le littoral. Au total, on dépasse sans aucun doute la centaine de zones touchées sur les côtes bretonnes», affirme-t-il."

DE NOUVELLES PLAGES TOUCHÉES EN 2012
La nouveauté réside surtout dans l’extension des algues vertes tout au long du littoral, de la Basse-Normandie à la Charente-Maritime. De nouvelles plages sont donc touchées, en particulier dans le Calvados, les havres du Cotentin, le littoral de Loire-Atlantique, quelques baies vendéennes (comme Noirmoutier), sans oublier les îles de Ré et d’Oléron. «Contrairement à la Bretagne, la Normandie et le sud de la Loire connaissent un développement des algues vertes sur les platiers rocheux plutôt que dans les masses d’eau», précise Sylvain Ballu, responsable du suivi des algues vertes au Ceva. Environ 18 secteurs, sur les 63 étudiés, révèlent un état des eaux médiocre ou mauvais, en particulier en Bretagne et sur la Côte fleurie (entre l’embouchure de la Seine et de l’Orne, dans le Calvados). En 2012, la facture du ramassage et du traitement de ces algues –entre 50.000 et 100.000 mètres cubes- s’est élevée à 1,7 million d’euros. Soit un coût d’environ 20 €/m3, selon le Ceva. Un coût que les collectivités locales doivent désormais prendre en compte dans leur budget annuel.

DES MICRO-ALGUES TOXIQUES
Autre phénomène inquiétant, selon le CGDD, les micro-algues se développent également sur les côtes françaises, y compris en Méditerranée (contrairement aux algues vertes). Ce phytoplancton apprécie tout particulièrement le débouché des fleuves et les lagunes. On en dénombre jusqu’à plusieurs millions de cellules d’une même espèce par litre d’eau. Ces «blooms» sont d’ailleurs plus nombreux en 2012 qu’en 2011. Au total, 10 masses d’eau (sur 116 étudiées) affichent un état particulièrement inquiétant (état médiocre ou mauvais), en particulier en baie de Somme et dans les lagunes méditerranéennes. Si certaines proliférations apparaissent sans danger pour la santé ou l’environnement, ne provoquant qu’une coloration des eaux, due aux pigments de plusieurs espèces de phytoplancton, certaines espèces s’avèrent dangereuses. C’est le cas de Phaeocystis (présente de la frontière belge à l’estuaire de la Seine) qui asphyxie les poissons. Le plus souvent, ces micro-algues modifient l’équilibre de la flore en faveur d’espèces non siliceuses. Et certaines d’entre elles libèrent des toxines, y compris à des concentrations peu élevées. Elles s’avèrent donc néfastes pour la faune comme pour l’homme, les coquillages se nourrissant en priorité de phytoplancton. On distingue en général trois types de toxines, précise le CGDD. Les toxines diarrhéiques tout d’abord (du genre Dinophysis), qui touchent une part importante du littoral au sortir de la Seine et de la Loire, ainsi que les lagunes méditerranéennes. Les moules en sont souvent victimes. Ensuite, les toxines amnésiantes (du genre Pseudonitzschia) sont surtout produites en Bretagne Ouest et Sud, et en baie de Seine. Présentes dans plusieurs coquillages, elles provoquent nausées et maux de tête à faible dose et entraînent des effets neurologiques plus graves à dose plus importante. Enfin, les toxines paralysantes (du genre Alexandrium), moins souvent responsables d’épisodes toxiques, sont potentiellement mortelles à forte dose, et entraînent des fourmillements et des engourdissements à faible dose. Pour coller au plus près de la réalité, il faut encore ajouter le développement des cyano-bactéries, «oubliées par la synthèse du CGDD, mais qui augmentent dans les rivières, les plans d’eau récréatifs et les barrages, et qui libèrent des toxines diarrhéiques», note Jean-François Piquot, en référence à ces «marées bleues» observées notamment en Bretagne.

TOUJOURS DE FORTS APPORTS EN AZOTE
Les apports fluviaux d’azote liés aux nitrates ont représenté autour de 500.000 tonnes par an en 2012. Si ce chiffre a baissé certaines années, comme en 2003, c’est principalement en raison d’une réduction de la pluviométrie. Cet azote déversé en mer provient largement de l’activité agricole (54% en Seine-Normandie et 90% dans les bassins Loire-Bretagne), avec un apport en azote supérieur aux besoins des cultures. Ce surplus s’élève à 900.000 tonnes en 2010, selon le service de l’observation et des statistiques (Nopolu-Agri). Il faut y ajouter les apports atmosphériques retombant dans les eaux, soit en moyenne 260.000 t/an. Ceux-ci proviennent surtout des transports, des activités industrielles (en particulier des centrales électriques) et de l’agriculture. Les flux de phosphore, en baisse depuis 1999 grâce à l’amélioration des performances des stations d’épuration et d’une légère baisse des engrais phosphatés en agriculture, totalisent encore 21.000 t/an environ. Ils proviennent en moindre quantité d’une activité agricole (de 30 à 50% selon le CGDD; mais à 80% d’origine agricole en Bretagne selon l’association Eau et rivières de Bretagne). Au final, «la France se dirige inéluctablement vers une condamnation de Bruxelles pour non-respect de la directive Nitrates, qui remonte à 1991», conclut Jean-François Piquot. «La France n’a pas suffisamment défini de zones vulnérables, contrairement aux Pays-Bas ou au Danemark, qui ont décrété que 100% de leur territoire était une zone vulnérable», affirme le porte-parole d’Eau et rivières de Bretagne. Autre point noir: le manque d’ambition de certains plans d’action, comme dans le Finistère Nord, où les résultats ne devraient pas être au rendez-vous. «Le problème avec les mesures volontaires, c’est qu’elles nécessitent 80% d’agriculteurs engagés pour être efficaces», rappelle Jean-François Piquot."


Site créé en décembre 2008. Merci de votre visite. Informations légales et politique éditoriale