Voir l'état des eaux et son évolution - rivières et aquifères

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Carte de qualité des rivières : le Mercure dans les sédiments en 2007


Certains métaux peuvent contaminer les sédiments des rivières de façon naturelle (fond géochimique). Mais ces derniers sont plus largement contaminés par les rejets dans les milieux naturels liés aux activités humaines, qu'ils soient ponctuels (rejets industriels, rejets domestiques, etc.) ou diffus (arsenic et cuivre agricoles, plomb dans l'essence, lessivages des routes, etc.). Les niveaux des rejets industriels récents sont présentés dans Aperçu de la pression sur la ressource en eau (1) : Micropolluants chimiques.
Les sols anciennement contaminés et les mines même abandonnées restent toujours des sources potentielles de pollution.
Un bilan tous métaux confondus est présenté dans Carte de qualité des rivières : les métaux cumulés dans les sédiments en 2007.

Nous présentons ici un zoom sur la contamination des sédiments par le mercure qui fait partie des 9 métaux les plus quantifiés dans les sédiments selon les données 2007 (Nickel, Plomb, Mercure, Chrome, Zinc, Arsenic, Cadmium, Arsenic et Aluminium).

Méthodologie

Le lecteur est renvoyé à la rubrique Coin calcul qui présente l'ensemble des méthodes d'évaluation Eau-Evolution. Pour réaliser les cartes de qualité, on a appliqué la méthodologie Eau-Evolution présentée dans l'article Comment sont réalisées les cartes de qualité des rivières.

Pour les mêmes raisons que celles indiquées dans les articles de la rubrique Micropolluants chimiques, on peut légitimement considérer que, malgré les distinctions des codes remarques, toutes les limites analytiques présentées sont des LQ (limites de quantification).

Les métaux sont exprimés, après beaucoup de recoupements et quelques corrections, en mg/kg. Nous espérons ne pas avoir fait d'erreurs car la présentation des unités des métaux sur certains bassins est tout simplement exécrable : complètement hétéroclite, souvent absente et avec quelques valeurs manifestement erronées.

Les calculs de qualité sont effectués avec Excel 2007. Les cartes de qualité sont réalisées en langage PHP.

Par souci de transparence, les points les plus pollués sont placés au-dessus et, s'ils occultaient ainsi les points les moins contaminés, avec une taille réduite par rapport à ces derniers. Le lecteur est invité à utiliser l'outil LES CARTES INTERACTIVES pour fabriquer des cartes plus personnalisées (sélection des seuils, des couleurs, des tailles, des stations à afficher, etc.).

Particularités des données sur le mercure

Le mercure est mesuré dans une fraction du sédiment qui peut varier selon les bassins comme indiqué dans Carte de qualité des rivières : les métaux cumulés dans les sédiments en 2007.

Calculs par station et sélection des points

Pour chaque station de mesure de la qualité de l'eau, on a calculé la concentration maximale réelle, sans aucun écrêtage, rencontrée en 2007. La valeur la plus élevée rencontrée dans l'année sur une station de mesure laisse augurer de l'ampleur des pollutions et de la gamme des autres valeurs susceptibles d'être mesurées tout au long de l'année sur cette même station. La plupart des stations n'étant mesurées qu'un fois dans l'année, c'est aussi la valeur réelle.

Les LQ rencontrées varient entre 0,02 mg/kg et 0,05 mg/kg suivant les endroits.
Le mercure n'étant quantifié que sur 76 % des stations mesurées, nous présentons des cartes où l'on attribue aux mesures non quantifiées soit la LQ de l'analyse (concentrations surévaluées), soit la valeur 0 mg/kg (concentrations sous-évaluées). La réalité se situe entre les deux pour les stations non quantifiées.


Les cartes de qualité

Les fonds explicatifs Eau-Evolution qui soulignent les grandes zones agricoles, industrielles et urbaines nous paraissent le mieux adapté pour les métaux.

Les concentrations sont exprimées en mg/kg.

Rappelons que ces cartes traduisent les méthodes d'évaluations patrimoniales indépendantes et affranchies de tout aspect réglementaire propres à Eau-Evolution, et que chacun est invité à apporter sa critique et sa contribution pour les améliorer.

De façon à pouvoir estimer au mieux la pollution effective par le mercure, voici 2 cartes réalisées avec les mêmes valeurs par station, mais présentées avec des seuils (couleur noire) croissants égaux respectivement à 0,1 mg/kg et 0,3 mg/kg :






Et la même carte réalisée à partir des concentrations non quantifiées ramenées non pas à 0 mais à leurs limites analytiques :



Les concentrations maximales en 2007 vont jusqu'à 20,3 mg/kg.


Les zones les plus concernées par le mercure en 2007

Ci-dessous, les zones qui sont, toujours bien entendu à partir des données brutes disponibles et des méthodes d'évaluation Eau-Evolution, les plus concernées par le mercure en 2007 :


La taille des points est proportionnelle aux valeurs de façon à ce que l'on distingue plus nettement les zones concernées.


Création : 20 février 2010
Dernière actualisation :

Commentaires (fermés depuis mars 2014)

Webmaster, le 2013-01-13 10:56:53

La déposition du mercure atmosphérique, mercure qui peut donc venir de très loin, est aussi une source de contamination des milieux aquatiques. La carte de la pression de contamination par le mercure présentée page 29 dans le rapport récent "MERCURY, TIME TO ACT" (http://www.unep.org/pdf/Mercury_TimetoAct.pdf) indique par exemple des pressions allant de "Mercury deposition > 20 g/km²/year" dans le Nord-Est de la France, à "Mercury deposition > 12 g/km²/year" dans le reste du territoire.

Un extrait : "Air emissions of mercury are highly mobile globally, while aquatic releases of mercury are more localised. Mercury in water becomes more biologically dangerous and eventually some mercury evaporates into the atmosphere. Once deposited in soils and sediments, the mercury changes its chemical form, largely through metabolism by bacteria or other microbes, and becomes methylmercury, the most dangerous form for human health and the environment. Methylmercury normally accounts for at least 90 per cent of the mercury in fish."

Cette source de pollution par retombée atmosphérique ne concerne pas que le mercure. Elle concerne d'autres substances d'origine agricole, industrielle, domestique ou même naturelle, comme : d'autres métaux lourds (cadmium, plomb, et.), les acides nitriques et sulfurique (pluies acides), les composés azotés, les micropolluants organiques plus ou moins persistants (POP) par leurs molécules mères ou leurs produits de dégradation (HAP, PCB, Phtalates, etc.).


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