Voir l'état des eaux et son évolution - rivières et aquifères

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Carte de qualité des aquifères : les chlorures en 2007


Les chlorures sont présents naturellement à des teneurs plus ou moins élevées dans certaines nappes souterraines (fond géochimique). Les chlorures d'origine anthropique qui s'infiltrent dans les nappes peuvent avoir plusieurs origines comme les engrais agricoles (KCl principalement), le sel épandu pour dégivrer les voiries en hivers, l'exploitation minière. L'irrigation peut saliniser les sols. La surexploitation des aquifères peut entrainer la concentration des chlorures dans les eaux.

Méthodologie

Le lecteur est renvoyé à la rubrique Coin calcul qui présente l'ensemble des méthodes d'évaluation Eau-Evolution. Pour réaliser les cartes de qualité, on a appliqué la méthodologie Eau-Evolution présentée dans l'article Comment sont réalisées les cartes de qualité des rivières et dont les principes d'évaluation de la qualité au niveau d'une station de mesure s'appliquent aussi aux eaux souterraines.

Les calculs de qualité sont effectués avec Excel 2007. Les cartes de qualité sont réalisées en langage PHP.

Par souci de transparence, les points les plus pollués sont placés au-dessus et, s'ils occultaient ainsi les points les moins contaminés, avec une taille réduite par rapport à ces derniers. Le lecteur est invité à utiliser l'outil LES CARTES INTERACTIVES pour fabriquer des cartes plus personnalisées (sélection des seuils, des couleurs, des tailles, des stations à afficher, etc.).

Particularités des données chlorures

Comme pour toutes les données, les doublons, à savoir la même substance recherchée deux fois ou plus à la même date sur la même station (réseaux de mesures différents par exemple), sont éliminés en conservant en priorité la valeur quantifiée maximale s'il y a des valeurs quantifiées.

Il semble, particulièrement pour les données issues du RCO, qu'il y ait quelques erreurs et/ou absences d'informations propres à induire des erreurs. Nous en avons corrigé certaines comme :
-Les fractions de mesure déclarées comme "inconnues", "eau filtrée" ou "eau brute" ont été rassemblées, les chlorures étant très solubles dans l'eau.
-Les valeurs nulles déclarées comme quantifiées ont été traitées comme non quantifiées.
-Les analyses avec des valeurs non renseignées ont été supprimées.

Calculs par station et sélection des points

Pour chaque station de mesure de la qualité de l'eau, on a calculé la concentration maximale rencontrée en 2007. La valeur la plus élevée rencontrée dans l'année sur une station de mesure laisse augurer de l'ampleur des pollutions et de la gamme des autres valeurs susceptibles d'être mesurées tout au long de l'année sur cette même station.

Les nappes polluées sont principalement des nappes libres où les concentrations peuvent éventuellement beaucoup varier selon la saison et la pluviométrie. C'est pourquoi les mesures disponibles sur l'ensemble du territoire ne permettent pas de calculer des moyennes annuelles pertinentes de façon à compléter le point de vue donné par les concentrations élevées : seules 49 stations, soit 3 %, ont plus de 6 mesures dans l'année.

Il est nécessaire aussi de disposer de mesures fréquentes pour cerner, ne serait-ce qu'approximativement, les pics effectifs des concentrations. Or seules 11 stations, soit moins de 1 %, ont au moins 12 mesures par an. Nous sommes donc très loin de pouvoir évaluer les concentrations élevées à un niveau national.

Dans l'idéal, les données disponibles ne permettent pas de réaliser des cartes de qualité pertinentes pour l'ensemble du territoire français.
Pour élaborer une indication de pollution qui ne soit pas complètement éloignée de la réalité, et pour rester pragmatique face à la mauvaise qualité générale des données, Eau-Evolution choisit donc de conserver toutes les stations, même les 15 % qui ne disposent que d'une mesure sur l'année, ne sachant pas s'il s'agissait de nappes profondes ou superficielle.

On ne représentera pas de cartes avec les valeurs non quantifiées ramenées à zéro (nq = 0) car seules moins de 1 % des stations des cartes présentées ci-dessous ne sont pas quantifiées.


Les cartes de qualité

Les cartes sont présentées avec le fond Eau-Evolution "zones agricoles". Ce fond est plus adapté aux eaux de surface, mais il permet, en attendant mieux, de donner des repères géographiques et de faciliter la comparaison spatiale des pollutions.

Les concentrations sont exprimées en mg/L de chlorures (Cl-).

Les évaluations de la qualité sont forcément des évaluations a minima et l'ensemble des valeurs de qualité présentées ne sont représentatives que des données publiques téléchargées pour les réseaux RCS et RCO (Contrôles de surveillance et opérationnels) sur la Banque ADES en juillet 2010.

Rappelons que ces cartes traduisent les méthodes d'évaluations patrimoniales indépendantes et affranchies de tout aspect réglementaire propres à Eau-Evolution, et que chacun est invité à apporter sa critique et sa contribution pour les améliorer.

De façon à pouvoir estimer au mieux la pollution effective par les chlorures, voici 3 cartes réalisées avec les mêmes valeurs par station, mais présentées avec des seuils (couleur noire) croissants égaux respectivement à 30 mg/L, 60 mg/L et 150 mg/L :









Les concentrations maximales en 2007 vont jusqu'à 20365 mg/L de chlorures, teneur voisine d'une eau marine sur la presqu'île de Noirmoutier.

On ne dispose apparemment pas de données chlorures anciennes suffisamment fournies pour réaliser une carte, mais voici ci-dessous la carte de qualité correspondant à l'année 1985. Elle est réalisée avec les mêmes méthodes d'évaluation et les mêmes critères de sélection des stations que pour 2007. Elle est à comparer avec la carte à seuil 60 mg/L de 2007 :




Les zones les plus concernées par les chlorures en 2007

Ci-dessous, les zones qui sont, toujours bien entendu à partir des données brutes disponibles et des méthodes d'évaluation Eau-Evolution, les plus concernées par les chlorures en 2007 :


La taille des points est proportionnelle aux valeurs de façon à ce que l'on distingue plus nettement les zones concernées.


Quelques commentaires

Les concentrations les plus élevées se trouvent sans surprises dans les nappes littorales et dans certaines zones de tradition minière comme la Lorraine.

Compte tenu des différences climatologiques et du faible nombre de stations renseignées en 1985, on ne peut pas exploiter de tendances à partir de la comparaison ponctuelle des deux années. Mais les courbes de l'évolution chronologique des concentrations en chlorures station par station montrent bien, si l'on tient compte de l'effet des différences de pluviométrie annuelles, qu'il y a eu, sur des zones a priori non minières, une augmentation inexorable des concentrations, comme sur l'exemple suivant qui concerne la nappe de Beauce :



L'augmentation de la teneur en chlorures des eaux souterraines peut avoir des conséquences directes sur la biodiversité dans les zones qui communiquent avec les nappes concernées.


Création : 9 août 2010
Dernière actualisation :

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